290 pages. Biographie de Marie-Dominique Lelièvre sur Françoise Hardy.

On apprend beaucoup de choses sur la chanteuse,sur ses débuts,son envie de chanter,le soutien de sa mère qui a toujours été là,contrairement à sa fille qui a laissé à la fin de sa vie sa mère mourir seule . Idem pour son père qui lui par contre a toujours été absent,il se contentait de payer souvent avec retard l'école religieuse où Françoise et sa soeur étudiaient. Le premier copain de Françoise,avant Jean Marie Perrier,puis Dutronc qui n'a pas été un coup de foudre,longtemps elle ne s'en préoccupera pas. Ses concerts à l'étranger notamment au Brésil où elle était une véritable idole . Le cinéma,la mode,Salvador Dali qui l'a invité à Cadaquès dans sa magnifique propriété , les avances répétées de Mick Jagger ,la rencontre avec Dylan qui lui a dédié un poème. Son amour manqué avec l'acteur de ' Grand Prix' dans lequel elle jouait . Ses adresses prestigieuses à Paris,de l'île Saint Louis à l'Avenue Foch ,que des endroits inabordables ,ses différents albums et rencontres musicales. Jean Christophe Averty le trublion de l'ORTF qui lui a offert des émissions sur mesure ,il disait d'elle ' Hardy c'est l'étage au dessus '

La fin de vie de sa mère,où elle n'a pas été d'après moi à la hauteur . Son père qui a fini sous les coups d'un gigolo. Elle ne lui a jamais pardonné ses relations sexuelles tarifées. Après tout ça ne la regardait pas. Sa soeur qui a sombré dans la folie et qu'elle n'avait pas vu depuis 20 ans . Le livre se termine sur les derniers mois passés où elle vit recluse dans un nouvel appartement du prestigieux 16 eme,interdite de sortir car une nouvelle chute serait fatale . La femme a l'air très compliquée mais la chanteuse nous laisse tellement de perles inestimables qu'il ne faut se fixer que sur elle . Je découvre depuis quelques jours l'album de 71 ' La Question' album extrèmement avant-gardiste si difficile aux premières écoutes mais qui après se révèle être majeur dans sa carrière. Françoise est celle qui a gagné le plus d'argent car elle touchait 100 % des revenus étant le plus souvent auteur,compositeur et interprète, ce que n'étaient ni Sylvie,ni Sheila qui ne touche que leur part d'interprète . En lisant le livre on voit qu'elle a vécu dans une autre dimension que la nôtre .Des désigners de renommée modiale pour sa maison de Corse,pour ses appartements parisiens ,des créateurs du monde entier pour ses tenues,son mobilier,tout un monde étranger à la population lambda. C'est hallucinant de voir sur quel pied ces gens peuvent vivre. L'autrice étale un peu trop sa culture et appuie un peu trop sur son admiration pour la chanteuse. Sinon j'ai beaucoup aimé. Et puis à ses débuts j'avais 7 ans et c'était une idole ça crée des liens et des souvenirs. J'ai rencontré Françoise une fois à Virgin ,je lui ai parlé plus en chantant qu'en parlant des titres que j'aimai ,notamment de la chanson ' Le Crabe ' ou ' Des bottes rouges de Russie' qui l'a fait hurler de rire ,elle était très intéressée et a levé la main en signe de 'Non' au vigile qui voulait me faire partir. Je garde en souvenir son regard,et son rire très franc . Jolie rencontre.