Mon livre surprise
Ce changement-là
Un hiver, le père de Philippe Dumas est mort. Il n'est pas parti en voyage, il ne nous a pas quittés, il n'a pas disparu. Il est mort. Et sa mort n'est pas un accident à taire, à passer sous silence, à étouffer, parce qu'en parler c'est tout simplement pouvoir mieux vivre et trouver des réponses à nos questions : Qu'est-ce que ça veut dire mourir ? Comment cela se passe-t-il ? Y a-t-il quelque chose après ? En parler, c'est aussi accepter que sa mort fasse partie de sa vie même et de ses tourbillons, e¬tement comme l'avait été sa naissance dans une fratrie nombreuse et la saveur des dragées d'alors. Ou ses bêtises d'enfant, ses récompenses d'adolescent, l'horreur de la Grande Guerre mais aussi la douceur des sentiments. Ou la saveur des dragées à la naissance de ses enfants et de ses petits-enfants. Ou sa maladie et les pansements des souvenirs. En parler, c'est faire fuir la peur qui se nourrit de silence et d'omissions. Comprendre que chacun doit trouver ses réponses, ne rien attendre ou tout espérer de l'après et, surtout, vivre intensément.