Un promeneur solitaire dans la foule
Muni d'un carnet, d'une paire de ciseaux et de son smartphone, Antonio Muñoz Molina marche dans Paris, New York, Madrid, Lisbonne. Au fil de ses pérégrinations, des silhouettes surgissent tandis que d'autres s'esquivent et, soudain, au détour d'une ruelle, apparaissent Baudelaire, Edgar Allan Poe ou Fernando Pessoa.
Les pages s'écoulent au rythme de la vie, tel un immense collage de tout ce que le promeneur voit et entend : affiches, prospectus, bruits omniprésents des conversations, vacarme de la rue. Animé par la tentation de tout écrire – ce qu'il a vécu, écouté, rêvé, souffert, aimé ou lu –, Antonio Muñoz Molina laisse courir la mine de son crayon et, sublimant les rebuts de notre civilisation avide et destructrice, compose " le grand poème de ce siècle ".
D'une voix profondément ancrée dans le moment présent, cet éloge érudit de la flânerie nous invite à regarder et à écouter d'une autre façon, et à célébrer la variété du monde.
Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon
Né à Úbeda, Espagne, en 1956, Antonio Muñoz Molina est l'un des plus grands écrivains contemporains de langue espagnole. Son œuvre romanesque a reçu de nombreux prix littéraires, dont le prix Femina étranger, le prix Jérusalem, et dans son pays le Prix national de littérature et le prix Príncipe de Asturias pour l'ensemble de son œuvre. Il est membre de la Real Academia Española.
À propos de l'œuvre d'Antonio Muñoz Molina :
" Un équilibriste au sommet de son art. "
Le Journal du Dimanche
"L'auteur démontre avec justesse le pouvoir de la littérature, de l'imaginaire, seul instrument valable pour reconstruire une vie."
Le Nouveau Magazine littéraire
"Antonio Muñoz Molina subjugue en écrivant comme les musiciens peuvent improviser : à coups d'envolées lyriques et d'embardées inattendues, mais avec une précision à couper le souffle."
Le Point