Un immense asile de fous
La Grande-Bretagne est vraiment un immense asile de fous... Nous, les Anglais, avons une conception très souple de la normalité. Sous certains aspects nous sommes rigides et formels, mais nous croyons au droit à l'eÎntricité, à condition qu'elle soit de taille. Nous ne sommes pas très tolérants envers les petites. Malheur à vous si vous tenez mal votre couteau, mais tout va bien si vous portez un pagne autour des reins et si vous vivez dans un arbre...
En route donc pour un village du Surrey, très semblable à celui où Louis de Bernières a passé son enfance, à la rencontre de certains de ses habitants, disons, un peu particuliers.
Voici Mrs Mac, qui sort se promener en tenant son mari par le bras, paie leurs deux tickets dans le bus, prend le thé avec lui. L'ennui, c'est qu'il est mort depuis longtemps, mais personne ne s'étonne de l'étrange balade.
Voici le colonel en retraite qui perd la mémoire au point d'oublier de mettre son pantalon quand il va faire ses courses. Mais le policier du village est très courtois.
Voici John et Alan, les deux jardiniers qui, à l'heure de la pause, aiment bien bavarder avec la jolie Sylvie, qui travaille à l'écurie. Tous trois n'hésitent jamais à confier leurs soucis ou leurs joies à George, toujours présent. Sauf que George est une araignée qui tisse sa toile dans la serre.
Voici des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, des enfants, dont les histoires vont nous faire rire, mais aussi, souvent, nous serrer le coeur.