Tous les conspirateurs
Un jeune lecteur,
découvrant aujourd'hui Tous les Conspirateurs, éprouvera la surprise de constater
qu'un adolescent anglais de 1928
employait, avec une merveilleuse virtuosité, tous les trucs qui furent salués,
ces dernières années,
comme des innovations extraordinaires
dans l'art du roman.
On trouve ici conversation et sous-conversation, des morceaux de monologues intérieurs, l'irruption de bouffées de passé dans le présent, des bribes de rêves,
des télescopages de tous ordres,
la suppression des scènes dramatiques essentielles (évoquées après coup),
des notations réduites à trois mois,
des instantanés
que le lecteur
doit développer lui-même,
des transitions rapides inspirées par le cinéma...