Le Désir ou la Brûlure du cÂur
Souvent, on croit n'avoir de choix qu'entre congédier le désir ou bien céder. Comme s'il s'avouait manque, convoitise ou souffrance. Pourtant, il se révèle soif de connaître et de s'aventurer, élan amoureux et créateur, il signe la liberté joyeuse de l'être et ouvre à l'illimité.
Aussi peut-il être chanté pour lui-même, dans ses excès souverains. Ce désir inapaisé, juvénile, court à travers plusieurs mythes d'Occident et divers récits bibliques. Il enflamme la réflexion philosophique de Platon, de Nietzsche, de Spinoza.
Il est, « long désir », à la source de l'amour courtois approche infinie de l'autre, enchantement plus que conquête.
Et les mystiques de toutes traditions célèbrent l'Ardent Désir, feu d'amour qui mène au total abandon de soi et se mue en une perte éblouie.