La planète des damnés
Les Klaux, ces énormes créatures noires à la crinière charbonneuse et aux pupilles en forme d'étoile rouge à quatre branches, terrorisent la galaxie : envahissant monde après monde, ils réduisent les peuples en esclavage et les déportent sur Magarak, une planète qui n'est qu'un infernal et gigantesque camp de concentration.
Si ses compagnons d'infortune sont résignées, Barch, le Terrien, poussé par l'individualisme irréductible de sa race, va mettre sur pied un astucieux plan d'évasion, d'autant qu'il soupire d'amour pour les yeux d'or d'une bien jolie extraterrestre.
Sous les oripeaux de l'idéologie maccarthyste, voici un remarquable exemple de l'épopée galactique des années 50. Bien que Jack Vance appartienne à la lignée des pères fondateurs, avec Asimov, Van Vogt ou A.C. Clarke, il annonce déjà une évolution moins « scientiste » du genre : quoique ennemi en puissance ou en acte, l'inconnu est avant tout différent, tant par son aspect physique qu'à cause de son stade culturel.