Fernand Léger
Entre le Centre Georges Pompidou et Fernand Léger (1855-1955), il y a comme une relation d'amour. Un peintre d'avant-garde de la première moitié du XXe siècle, et un musée, fleuron de l'art moderne tant par son architecture que par ses collections magnifiques. Cette relation très proche, ne tenant pourtant qu'au virtuel, ne pouvait qu'aboutir à une exposition, qui s'acheva le 31 décembre 1999, et à un catalogue. Où l'on retrouve les reproductions de son oeuvre classées de manière chronologique et ponctuées de lettres de l'artiste, d'extraits d'interviews et aussi d'articles de "non-spécialistes qui ont situé Léger dansleur problématique propre". André Kaspi évoque le rêve américain, Rainer Rochlitz considère "l'esthétique" et Jean-Pierre Rioux revient sur l'oeuvre magistrale du peintre :Les Constructeurs.Celui qui se réclamait "de la poésie populaire" confiait en 1950 : "J'ai voulu marquer un retour à la simplicité par un art direct, compréhensible pour tous, sans subtilité. Je crois que c'est l'avenir, et j'aimerais voir les jeunes s'engager dans cette voie." C'est dans cet esprit que cet ouvrage s'inscrit : fait avec simplicité, il engage à une réflexion certaine sur l'art. Léger l'aurait sans doute approuvé.--Nathalie Robert