En 1872, George Sand a 68 ans. Elle ressemble de plus en plus à George Sand, à une certaine George Sand d’inépuisable automne. Elle vit, grâce à ses petites filles Aurore (Lolo et Gabrielle (Titite), filles de Maurice et de Lina, une « seconde maternité ».

Elle va écrire pour elles treize contes (dont nous donnons ici la 1ère série qui en comprend cinq). A qui sait les lire, ces œuvres parent aussi de ce qui importe le plus pour un homme : le moi, la vie, la mort et Dieu. Quant à l’enfant, il saisit dans le conte ce qui est à sa portée, et George Sand prend le plus grand soin de ne jamais sacrifier ce plaisir premier du récit pur. Le Château de Pictordu, La Reine Coax, Le Nuage Rose, Les Ailes du courage, et Le Géant Yéous offrent ainsi plusieurs niveaux de compréhension qui ne s’offusquent pas mutuellement. Brillamment présentée par Philippe Berthier, de l’Université des Langes et Lettres de Grenoble, cette édition est enrichie de dessins originaux de Roland Figuière.