Violences et crimes du Japon en guerre, 1937-1945
Massacres en masse de prisonniers de guerre, notamment à Nankin ; asservissement de millions d'Asiatiques et d'Occidentaux, entre camps de la faim et chantiers de la mort ; atmosphère de terreur à l'échelle d'un quasi-continent ; débauche de crimes sexuels et prostitution forcée ; utilisation de cobayes humains ; pillage généralisé ; intoxication par la drogue de populations entières. Cela dura huit ans et toucha 400 millions d'êtres humains. Ce terrifiant volet de la Seconde Guerre mondiale n'avait jamais fait l'objet jusqu'à présent d'une étude approfondie et globale. Les pratiques meurtrières de l'armée de l'Empereur du Japon sont minutieusement décrites, afin d'en comprendre les mécanismes. Comment en arriva-t-on là, dans un pays qui était apparu comme un modèle de modernité ? Les explications, trop simples, par la culture ou le contexte ne tiennent pas. C'est la conquête d'une armée par l'ultranationalisme, puis la conquête d'un pays par le militarisme qui sont en cause. Au-delà, c'est l'ère du fascisme, des totalitarismes, du triomphe de la brutalité qui trouva au Japon un formidable point d'appui. Ces horreurs des années 1937-1945 restent aujourd'hui au cœur des mémoires et des controverses historiques au Japon, en Chine, ainsi que dans les autres pays asiatiques. Pour comprendre à la fois les totalitarismes d'hier et l'Asie d'aujourd'hui, il était indispensable de mettre en lumière ces violences massives et méconnues.