Truandailles
Réédition d’un ouvrage de 1890 tombé complètement dans l’oubli et réunissant un ensemble de vingt nouvelles mettant en scène des personnages de saltimbanques, d’indigents, d’affreux, d’estropiés, de prostituées et de gueux de tout poil. Des portraits hallucinants, vachards, où la monstruosité ne se situe pas là où on le croit, où la normalité réside elle aussi à des endroits assez inattendus et où une vraie tendresse pour ces gens de sac et de corde se dégage. Le tout est pétri dans une langue savamment enlevée où l’argot pratiqué par Richepin devient un art au service de l’impertinence et d’un humour souvent très noir.
Truandailles offre un prolongement, en prose cette fois, à La Chanson des gueux, le premier recueil poétique de Richepin qui lui a valu d’être traîné, en 1876, devant les tribunaux et d’écoper de 500 francs d’amende et d’un mois de prison pour atteinte aux bonnes mœurs.
L’édition proposée comprend, outre l’intégralité des nouvelles, une préface des éditeurs, la préface que Richepin a livrée à L’Année littéraire 1890 de Paul Ginisty, la reproduction d’un texte intitulé Forains de Jean Richepin, toujours, édité initialement dans la revue Demain en 1924. En fin de volume une courte étude introductive sur l’argot et les gueux est suivie de la reproduction de deux chapitres des Misérables de Victor Hugo (le chapitre qui nous présente Gavroche et son fameux éléphant dans lequel il mène deux enfants de rue à qui il dispensera une leçon d’argot ; le chapitre intitulé « Argot »), de la reproduction d’un passage des Mystères de Paris d’Eugène Sue et enfin de l’intégralité des pièces supprimées de La Chanson des Gueux qui reprend le fascicule publié en 1881 par l’éditeur belge Kistemaeckers. Enfin, le livre se clôt sur un glossaire argotique de Truandailles établi par les éditeurs à partir de plusieurs sources de référence.
Livres de l'auteur : Jean Richepin
L'Ange noir : Petit traité des Succubes