Tous mes voeux
L’amour, tout le monde en parle, presque tout le monde le fait, mais quelqu’un a-t-il déjà compris ce que c’était ? Ce livre montre qu’en tout cas, pas moi.
Imaginons un homme légèrement bedonnant au passage duquel personne ne se retournerait dans la rue, un être pâle, exagérément discret et qui paraît, pour tout dire, parfaitement insignifiant. Imaginons ensuite que, contre toute attente, cet homme se révèle être l’incarnation du prince charmant : épris d’amour, courtois, honnête et fiable, bref, l’homme que l’héroïne, car il y en a une, attendait. Pour parfaire le tableau, l’homme vit retiré dans un château au cœur de la forêt. Commence alors une histoire digne d’un roman à l’eau de rose. Barbara Cartland n’étant pas disponible, il a bien fallu que je la raconte moi-même. Du coup, la suite est moins idyllique, pour ne pas dire franchement sordide et même atroce.
Ne disons rien de plus. Posons plutôt des questions : serait-il possible que ce que nous appelons “amour” ne soit bien souvent qu’un désir d’amour ? Et que ce désir d’amour soit si puissant qu’il arrive à nous tenir lieu de réalité ? Comme rien d’autre au monde, l’amour ne concentre-t-il pas nos espoirs les plus fous et nos vœux les plus chers ?
Et, de tout cela, à la fin, il ne resterait que de l’air ?