Terminus Las Vegas
Je connaissais déjà l’issue du voyage. »
Las Vegas n’existe pas. À moins de considérer comme réel un Éden de néon que les cartes situent au milieu du désert de Mojave.
Les rêves qu’inspire la ville sont à l’aune du stuc de ses palaces. Les épaves attirées par ses enseignes clignotantes (escroc à bout de souffle, call girl en fin de course, rocker en bad trip, réalisateur mythomane et
autres figures de l’évangile des perdants) perpétuent une tragi-comédie remontant à la nuit des temps. Avant même que les rouleaux du bandit-manchot ne se soient immobilisés, que la bille de la roulette ne se soit arrêtée sur un numéro perdant ou que les dés ne soient retombés... la partie est déjà jouée.
Ces nouvelles de Pierre Mikaïloff ne manqueront pas d’emporter, et de séduire ou désillusionner les fans des grandes heures de la musique, avec entre autres un Keith Richards enregistrant une publicité pour une chaîne d’opticiens ou un Mickael Jackson reniant son Thriller, cette « merde funky »...