Qui dira la souffrance d'Aragon ?
En septembre 1952, Aragon a cinquante-cinq ans, et Mahé, vingt-huit. Le premier, figure du grand écrivain, siège aussi au comité central du Parti communiste. Le second est un émissaire du Kominform venu à Paris pour veiller au bon déroulement d’un procès politique d’importance. Très vite, entre Aragon et Mahé, une passion se noue en même temps que se multiplient les complots, les mensonges, les chaussetrapes. C’est que, dans cette France de l’après-guerre où les communistes tiennent le haut du pavé, il est impossible à Aragon comme à Mahé de s’afficher pour ce qu’ils sont.
Comment s’aimer ?
Comment s’aimer alors sans se renier ?
Telles sont les questions auxquelles Gérard Guégan nous confronte avec finesse et émotion.