Profils perdus
Tous les mercredis, au printemps de 1917, Guillaume Apollinaire vers six heures du soir, attendait ses amis, au café de Flore, voisin de son logis.
Blaise Cendrars " s'amenait " (c'est le moins que l'on puisse dire) régulièrement. Je me souviens des visages de Max Jacob, de Raoul Dufy, de Carco, d'André Breton et de quelques fantômes dont il vaut mieux oublier les noms. Le café de Flore n'était pas à cette époque aussi célèbre que de nos jours. On pouvait y respirer, y parler sans crier. Une atmosphère provinciale. Remy de Gourmont y venait lire les journaux.
Blaise Cendrars, le feutre en bataille, le mégot à la bouche ne paraissait pas tellement content.