Pratiques d'écriture ou L' inachèvement perpétuel
A partir du moment où l'on considère les mots (et les expressions verbales) comme une matière, il est très agréable de s'en occuper. Tout autant qu'il peut l'être pour un peintre de s'occuper des couleurs et des formes.
Très plaisant d'en jouer.
Et pourquoi n'y aurait-il pas un public, une clientèle pour goûter ces jeux?
Par ailleurs, c'est seulement (peut-être) à partir des propriétés particulières à la matière verbale que peuvent être expérimentées certaines choses -ou plutôt Les choses.
On me dira que telle n'est pas la fin de la parole. C'est possible. Et qu'on préfère aussi d'autres écrits, cela peut certes se concevoir.
Mais s'agissant de rendre le rapport de l'homme au monde, c'est seulement de cette façon qu'on peut espérer réussir à sortir du manège ennuyeux des sentiments, des idées, des théories, etc...