Ni le soleil, ni la mort
Dans cet ouvrage, où Peter Sloterdijk répond aux questions de Hans-Jürgen Heinrichs, l'auteur de Bulles explicite le sens de sa quête philosophique et fournit une introduction des plus accessibles à son œuvre ; il souligne ainsi la double dimension qui la caractérise : d'un part, engager une réflexion philosophique fondamentale, qui s'écarte d'un rationalisme trop étroit sans pour autant s'engager dans un renoncement à la manière de Heidegger. D'autre part, cerner au plus près les enjeux des évolutions les plus contemporaines du monde : les mutations de la technique et l'émergence des biotechnologies ; le rôle croissant des médias et des technologies de l'information et de la communication ; la nouvelle dimension du politique à l'heure de la mondialisation. Enfin, il situe son œuvre par rapport à la tradition philosophique, mais aussi par rapport aux penseurs contemporains, en particulier les Français, Lacan, Derrida, Deleuze, envers lesquels il tient à marquer une dette qui n'exclut pas une lecture très libre.