L'auteur de ce livre imagine que la reine Zénobie de Palmyre, qui vécut au III ème siècle après J-C. et dont l'extraordinaire destinée symbolisa les transformations du monde romain de l'Orient, nous a laissé des Mémoires.

Zénobie raconte d'abord son enfance et son adolescence, son mariage avec Odénath ainsi que la naissance de leur fils Waballaht. Lorsque son époux, qui reçoit le titre d'auguste, est devenu le représentant de l'empereur et de la puissance romaine, elle soutient fermement sa lutte contre les Perses de Sapor. Mais Odénath est assassiné, alors c'est Zénobie qui va prendre le pouvoir à Palmyre, jusqu'à ce que les armées de l'empereur Aurélien reconquièrent ce royaume qu'elle s'était taillé dans les marches d'Orient. Prisonnière, Zénobie vivra dans une villa de Tibur, près de Rome, un exil doré...

Si les sources auxquelles a puisé Bernard Simiot sont parfaitement e¬tes, le roman ici invente à merveille certains aspects de la réalité que l'histoire ne peut parvenir à saisir.

Aux considérations politiques et historiques se mêlent en effet l'évocation d'une époque riche et peu connue, et la vision originale de ce monde romain qui, à travers Zénobie, s'est arabisé.

On voit ainsi s'élaborer à Palmyre, plaque tournante des caravanes, une nouvelle civilisation commerçante, d'un extrême raffinement culturel grâce à la personnalité eÎptionnelle de cette reine qui avait compris que l'avenir allait appartenir pour longtemps à l'Orient. Dans l'harmonie envoûtante de ces pages, Zénobie apparaît comme une étonnante femme d'action, comme une femme tout simplement, dont le rêve, trop tôt évanoui, s'attache encore au nom de Palmyre.

Source : Le Livre de Poche, LGF