Mauvaises nouvelles des étoiles

Serge Gainsbourg

Mauvaises nouvelles des étoiles
127 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
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3.78
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Après le triomphe de Aux armes et caetera, Gainsbourg récidive côté reggae mais avec un album à l'esthétique plus sombre. Marqué en filigrane par la rupture avec Jane Birkin, Mauvaises Nouvelles des étoiles emprunte son titre noir à un petit tableau de Paul Klee que possède Gainsbourg.

Côté musiciens, on retrouve les mêmes que sur le précédent album, et si celui-ci n'a rien à lui envier question groove, son climat est néanmoins plus pesant.

Il s'ouvre sur un bouleversant message à Jane, "Overseas Telegram", suivi par "Ecce homo", caricature qui donne naissance à son double, Gainsbarre, l'autodestructeur qu'il ne cessera dès lors de mettre en scène : "Eh ouais cloué le Gainsbarre, au mont du Golgothar, il est reggae hilare, le coeur percé de part en part".

Une autocomplaisance touchante qui cède le pas à un humour de collégien pour des morceaux de bravoure tel "Mickey Maousse". La rythmique mousse également sur ce disque attachant et savoureux.

De même que la colère des réactionnaires quand, prompt à régler ses comptes avec les parachutistes qui lui ont cherché querelle pour sa reprise de "La Marseillaise", Gainsbourg compose "La Nostalgie camarade", un pamphlet vengeur, âpre et sans pitié.

Quand on cherche Gainsbourg, il arrive qu'on trouve Gainsbarre, mais l'auditeur est comblé par l'expression multicolore d'une telle personnalité. Mention spéciale à "Evguenie Sokolov", où s'illustre le pétomane de son roman du même titre. Il fallait oser ! --Sylvie Devilette

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