Ma plus belle ombre
Il faut que je vous raconte. Quand je dessine, parfois, il arrive. Il s'assied derrière moi. Oui, un lapin géant. Je ne sais pas d'où il vient, comment il est rentré, pourquoi il reste là. Plus surprenant encore, il s'est mis à me parler :
― Dans la vie, je vais où je veux. Pas besoin de vent dans le dos, d'une carotte sur le museau. Et j'aime bien rester là, à te regarder dessiner, juste derrière toi, comme si j'étais ta plus belle ombre.