Les sanguines
Sarah est l’introvertie, celle qui fait tache dans le portrait de famille, celle qui aime mal et qui, malgré son talent de peintre, se contente de copier les autres. Séductrice, amoureuse et mère de deux filles, Avril est l’étoile dansante du printemps attaquée par une tempête d’hiver. L’annonce d’un cancer rare bousculera leur fragile relation et pourrait aussi bien les réunir que les éloigner à jamais. Car si les cœurs battent parfois à l’unisson, il arrive que les sangs s’entêtent à suivre des courants contraires.
Entrelaçant ce récit d’une femme qui doute de tout à des chapitres choisis d’une Histoire du sang rédigée par un malade certain de mourir seul, Elsa Pépin livre une réflexion sensible sur le sacrifice d’illustres oubliés au nom de la science, comme sur celui qu’on accepte au nom de ceux qu’on aime. Premier roman au ton juste et singulier, Les sanguines offre une illustration du mystérieux pouvoir du don de soi, et de la vie qui persiste au-delà de la mort.