Les enfantômes
Le temps commençait où je m'apercevais que j'avais fait une erreur, qu'il fallait aimer une femme c'est tout, qu'il n'y en a pas plus qu'une au fond, que toutes les autres la recouvrent pour effacer son nom et son visage c'est tout. »
Telle est la philosophie des mémoires de Vincent. C'est un petit gars déchiré entre sa sœur Fériée et sa femme Alberta, avec qui il a tant de mal à vivre et qui le lui rend bien.
D'autres femmes encore traversent le récit et sa vie : Urseule, Madeleine, Sharon. C'est un petit gars qui se laisse influencer et qui s'est mis au goût du jour du Québec : les problèmes.
Tendre jusque dans le pessimisme et la révolte, ce vagabondage à travers les femmes, et les autres aussi, garde, comme toujours chez Réjean Ducharme, le goût et l'esprit de l'enfance, miraculeusement préservés.