Les boucs
Dans dix ans que seras-tu ? » demande-t-on à Yalann Waldik, petit cireur algérien., « Je serai un cireur de vingt ans, si Dieu le veut. » Dix ans plus tard, Waldik fait vendre le dernier bouc de son père pour rejoindre, en France, les immigrés nord-africains, les Boucs, parqués en marge de notre monde et qui, « à raison de 69 kilos par Arabe », représentent, dans tes années cinquante, « 20 000 tonnes de souffrance ». Ni l'amour de sa compagne Simone dont il a un enfant, ni l'amitié de Raus, ni la rédaction, en prison, du manuscrit des Boucs ne guériront Waldik de la révolte et de la haine — fruits de la misère et du racisme.
Trente-cinq ans après sa parution, le roman de Driss Chraïbi reste d'une poignante actualité.