Les Enfants d'Héloïse
Elles avaient bien du charme ces « amies d’Héloïse » auxquelles le public fit un si grand accueil, et qui valurent à Hélène de Monferrand le prix Goncourt du premier roman.
Jamais encore on n’avait parlé avec une telle liberté de ton de ces amours qui, pour singulières qu’elles paraissent, obéissent aux lois de toutes les amours. La très jeune Héloïse y faisait son éducation sentimentale, semant sur son passage des drames dont elle n’était pas toujours responsable ; toutefois c’est Erika, sa première amante, qui faisait l’apprentissage le plus grand et voyait sa persévérance récompensée contre toute attente.
Héloïse et ses amies ont grandi. Leurs enfants aussi et c’est autour d’eux que la vie d’Erika et d’Héloïse s’est organisée. A ces enfants, quand ils sont si jeunes, convient-il de tout dire sur la vie privée de leur mère et les drames qu’elle a traversés avant de revivre avec Erika ? Mais si l’on attend qu’ils grandissent ne sera-t-il pas trop tard ? C’est à ces problèmes que se heurtent les deux femmes, et bien entendu elles les résoudront comme elles pourront, avec les surprises que réserve toujours la vie, même la mieux programmée.