Le livre des lumières
Avec « Le livre des lumières », Chaïm Potok pose la question fondamentale et de tous les temps : l’existence du mal dans le monde, du mal considéré en particulier comme souffrance injustifiée d’êtres innocents. Son héros, Gershon Loran, jeune rabbin étudiant en Cabbale, dont l’adolescence a été bouleversée par la mort tragique de ses parents, est en quête d’un sens, d’une lumière, au sein de ce chaos qu’est le monde brisé par les guerres, les destructions, la mort de tant d’innocents. Envoyé comme aumônier militaire en Corée, Loban y sera rejoint par son ami Arthur Leiden, fils d’un grand physicien qui a contribué à la création de la bombe atomique, et qui désire expier la faute de son père. La bombe devient le symbole même du mal : l’œuvre de grands savants « qui ont tenu entre leurs mains la lumière du monde et n’ont livré à l’humanité qu’une lumière de mort ».
Loran et Leiden accomplissent un pèlerinage au Japon. Là, Loran aura la plus cruciale de ses révélations.
Le talent de Chaïm Potok dans ce livre est d’avoir su réactiver le symbolisme mystérieux de la Cabbale et, par la force des images empruntées aux vieux textes, d’avoir insufflé une poésie cosmique à la tragédie de notre siècle.