La trace de l'escargot
Benjamin Sioui, d’origine montagnaise, daltonien de son état, consommateur occasionnel de cocaïne, fan de Kurt Cobain et amoureux d’un médecin légiste à laquelle il trouve une ressemblance avec la star Laetitia Casta, enquête sur une série de meurtres.
Il a toutefois affaire à un tueur génial, minutieux, dément et sadique, qui s’inspire savamment des tableaux du peintre britannique Francis Bacon pour élaborer la mise en scène de ses crimes.
Au cœur d’un Montréal nocturne et marginal, on assiste alors à une lente plongée dans l’esprit de l’inspecteur, à une incursion dans l’univers tourmenté de ce héros romantique. Benjamin Sioui est un homme épris de justice et d’absolu, un homme capable d’amour, qui croit en l’amour et en un monde meilleur. Mais tous les jours son travail lui rappelle qu’il y a la laideur et la folie. Une folie si outrancière qu’il a parfois l’envie irrésistible de verser pour de bon dans le cynisme et la désillusion.
Pourtant, cette histoire, sous des dehors d’enquête policière, est d’abord et avant tout un grand roman d’amour; elle est celle d’un homme prêt aux actes les plus grands, les plus nobles et les plus risqués pour rester totalement fidèle à ses sentiments.
La Trace de l’escargot est touffu, écrit dans un style parlé à mi-chemin entre la plume de Richard Desjardins et celle de Pierre Foglia. L’univers que ce récit unique nous propose est métissé, cultivé, sans compter qu’il possède ses propres références et sa langue spécifique. En somme, une œuvre d’art à tous points de vue.