La tombe du boeuf et autres récits
Les vingt-neuf récits qui composent ce livre ont été choisis dans l’une des œuvres les plus riches de la littérature scandinave : celle d’Ivar Lo-Johansson.
Leur importance, on le verra, est d’une double nature. Importance littéraire d’abord, dans la mesure où chacun impose par l’économie de sa narration et la subtilité de ses traits, l’univers où il se situe, dans la mesure aussi où, tous ensemble, ces récits, qui font alterner la tragédie, la comédie, le témoignage, l’allégorie, l’histoire, etc., composent une fresque dans laquelle la paysannerie suédoise est proprement révélée.
Importance historique ensuite car ces hommes et ces femmes qui connurent un sort proche de l’esclavage jusqu’en des années très récentes prennent vie ici par des notations sans complaisance qui révèlent leurs traditions, leurs échecs et leurs conquêtes, leurs mentalités et leurs comportements.
D’ailleurs, l’œuvre d’Ivar Lo-Johansson, en Suède, ne compte pas seulement par son ampleur, son succès, ses tirages, mais aussi par l’influence qu’elle a exercée sur le public et sur les autorités de l’Etat au moment des luttes sociales.