La sève du diable,... c'est le rêve américain devenu cauchemar. Jonathan James Whalen, unique héritier de la gigantesque fortune d'une famille d'industriels, rentre chez lui, en Amérique, après des années de vagabonda e, qui l'ont conduit des colonies hippies du Népal et des fumeries 'opium aux luxueuses cliniques d'Europe. Cependant, vivant dans l'irresponsabilité des super-privilégiés, Whalen n'est libre que pour ses femmes, ses domestiques, ses ennemis. La quête frénétique de son vrai moi ne fait que l'enfoncer plus profondément dans un héritage de folie qui l'étouffe. Emporté dans une ronde infernale à la recherche de soi-même - drogue, sexe, tentatives criminelles, psychothérapie de groupe - Whalen découvre que la fuite est sans issue. Pour certains, devenir adulte, c'est faire naufrage.

Ce milieu de l'industrie capitaliste et de sa progéniture, qui est évoqué dans La Sève du Diable, Jerzy Kosinski le connaît bien. Son épouse américaine, défunte aujourd'hui, était elle-même de la, famille d'un milliardaire de l'industrie lourde virginienne, fondateur et propriétaire d'une ville qui portait son nom, ainsi que de l'un des plus gros empires métallurgiques des États-Unis.