La sagesse d'une psychologue
Et si la pratique d'un métier était aussi un parcours initiatique, un chemin vers la connaissance de soi et du monde ?
Je me passionne pour l'être humain, - cette créature qui marche délicatement sur une corde raide - .
De quelle façon survit-on au désespoir d'être séparé de l'Un par sa naissance, comble-t-on le vide entre les grands rendez-vous de l'enfance, de la vieillesse et de la mort ? Comment supporte-t-on de ne pas être tout sur cette terre ?
Au chevet des grands malades, ou des mourants, sur les lieux de catastrophes, on nous demande de contenir l'angoisse avec nos bras, avec nos mots.
Parfois on vient à nous pour un travail de mise en ordre, de déblayage des obstacles au désir. On nous demande d'être le témoin, l'ange gardien, de cette descente dans les profondeurs pas toujours rassurantes de l'être.
C'est cela qui nous est commun, à nous les -psy-, quel que soit le domaine dans lequel nous intervenons, quelles que soient nos méthodes, nos théories, cette volonté d'aider nos semblables à se tenir debout, dans l'équilibre entre la force et la vulnérabilité.
C'est le cœur de notre métier.