La route est longue, Jessica
Printemps 1860. Ed Olinda, shérif de Beechupland, tient sa «ville» bien en main. Tous les habitants n'aiment pas cet homme, mais tous le respectent : ils se souviennent que c'est lui qui les a conduits, tel Moïse les Hébreux, sur ce plateau que la forêt rongeait de toutes parts.
Et puis un jour, tout change: un chercheur d'or vaincu arrête son cheval épuisé devant le saloon de Sam Bogard. Cet aventurier traîne dans son sillage toutes les légendes dont se nourrissent les rêveurs de l'Ouest.
En l'écoutant parler de son échec, il se trouve des hommes pour entendre, à travers ses paroles désespérées, chanter leurs propres espérances.
Ainsi, Matt Barrow, pour l'amour d'une fille, prend la décision de partir lui aussi à la conquête de l'or.
Le départ de Matt porte un coup très dur à Beechupland. Tous les habitants ont le sentiment que quelque chose vient de s'achever.
Ed Olinda, le shérif, reste seul pour faire front à l'orage, pour tenter de colmater la brèche creusée dans le mur qu'il avait élevé à force d'énergie et d'abnégation. Mais les passions se déchaînent.
Comment contenir la jalousie de filles sauvages et belles, le sang bouillant de garçons aussi âpres et durs que ce pays de l'Ouest qui refuse de se laisser vaincre ? Il y aura des meurtres, des secrets tragiques, des peurs cachées.
Mais, dans la souffrance et la mort, Beechupiand retrouvera la volonté de continuer car, comme ledit la vieille chanson de l'Ouest américain, «la route est longue, Jessica a, la route est longue et dure et douloureuse, qui mène à l'avenir.