La jeune mariée juive
D'un tableau "non fini" de Rembrandt, La jeune Mariée juive - un des derniers chefs-d'œuvre du peintre dont les personnages, unis par un geste tendrement audacieux, ont suscité bien des interprétations -, Luigi Guarnieri s'empare, en fin connaisseur du XVIIe siècle hollandais, pour construire un roman qui met en miroir deux époques, deux villes, deux histoires. Entre l'Amsterdam des peintres, des médecins et des théologiens, où le personnage d'Ephraïm Paradies évoque à la fois Descartes et Spinoza, et le Paris contemporain, où tente de vivre un jeune écrivain, l'auteur tisse tout un réseau de correspondances : en particulier, une passion amoureuse désespérée et un tableau, reflet et témoin de celle-ci. Entre pathétique et grotesque, Luigi Guarnieri pose des questions essentielles sur la souffrance et la recherche du bonheur, et sur la pérennité d'un sentiment - auquel l'art seul permet de défier le temps.