La Terre Gaste
Au début du douzième millénaire, sur une terre ravagée d’où l’homme a disparu, un être solitaire pénètre dans la Montagne où se trouve la machine majeure inventée par l’esprit humain : une colossale Mémoire contenant toutes les informations de l’espèce depuis son aube jusqu’à sa fin. S’instaure alors entre l’être solitaire, qui n’est autre que Merlin, le mythe ou l’homme qui ne meurt pas, et la Mémoire, un ultime dialogue sur l’espèce, l’intelligence, l’histoire et sa fin suicidaire. Dialogue d’autant plus mélancolique qu’il est comme un écho dans le vide, anachronique, gratuit, prononcé par une ombre et une machine, bien après l’apocalypse de toute chair vivante, dans une sorte de nostalgie universelle.