La Furieuse : Rives et dérives
J’écris ce texte comme on s’échappe, comme un retour à un monde possible. Et cette échappée me conduit vers la Furieuse, petite rivière du Doubs, affluent de la Loue, où Courbet se baignait enfant, où il s’est baigné jusqu’à la fin de sa vie.
C’est le nom qui m’a séduite d’emblée, la Furieuse. Sans doute contenait-il toutes mes colères, il parlait de moi.
Ce n’est pas un roman, c’est le récit d’un voyage intime traversant aussi les œuvres d’auteurs aimés qui ont descendu ou remonté fleuves et rivières, ont vécu sur leurs rives parfois.
C’est un appel au secours à l’enfance, petite patrie lumineuse en laquelle je retrouve un peu de paix. C’est peut-être même elle qui a suscité ce voyage, en réveille d’anciens, me console de ce monde, me rend ma liberté.