La Commune de Paris
Le court essai qu’Haffner a consacré à la Commune de Paris occupe une place singulière dans son œuvre. C’est le regard d’un grand intellectuel allemand sur la plus grande tragédie sociale du XIXe siècle en France.
Que trouve-t-on dans ce texteu2009?
Non pas une nouvelle histoire de la Commune mais une réflexion approfondie sur sa signification et ses répercussions.
Les faits essentiels sont rappelés sans rien omettre de la barbarie versaillaise ni de la répression judiciaire qui en a prolongé les effets.
Mais Haffner évoque également les idées «communardes» qui allaient plus tard être reprises dans la législation sociale. Il s’attache à montrer l’attitude évolutive de Marx d’abord très sévère pour l’aventurisme du soulèvement populaire spontané avant de reprendre le flambeau de la Commune assassinée dans La Guerre civile en France, flambeau qui sera repris à son compte par Lénine.
Historiquement, conclut Haffner, la Commune est certes une page de l’Histoire de France mais l’opprobre qui s’attache encore au souvenir de son écrasement en fait un mythe universel. En une formule qui rappelle le début du Manifeste communiste il écritu2009: «u2009Les spectres des fusillés continuent de se battre aujourd’hui encore. Ils hantent toutes les révolutions du XXe siècle.