L'instant où les jours s'effacèrent
C’était au printemps 2020, nous ne savions pas ce que cela signifiait e¬tement, puis l’ordre est tombé, brutal…télétravail ! Confinement obligatoire !
Il y a eu comme un voile, un bourdonnement, ce n’était que le silence qui s’installait dans nos rues, nos villages, et pour certains, dans leurs vies !
Contraint à l’isolement, avec plus ou moins de facilité selon que l’on habite à la campagne en appartement ou dans une villa avec jardin, il a fallu s’adapter. Oh certes, ce n’é »tait pas non plus la guerre ! Il n’y avait pas la terreur des attaques de nuits, ni le sinistre sifflement des bombes qui tombent. Non, il y avait la peur sournoise d’un virus dont on ne savait pas très bien son mode de propagation et surtout dont on nous dressait un portait de tueur en série.
Dans ce contexte hallucinant, un petit groupe a instinctivement mis en place un lien visuel, histoire de ne pas laisser le peu d’humanité qui semblait nous appartenir encore, s’échapper…C’est dans ce contexte, que, tous les jours, j’ai adressé à mes collègues un mot. Un mot banal, comme un bonjour, un signe de la main lancé de loin à la face de l’ennui ou de la sottise. Quelques phrases pour se dire que malgré tout, la vie ne renonce jamais…