L'écharde
Sous la forme d’un échange imaginaire entre un jeune homme et sa mère morte, l’auteur dépeint les affres d'un fils bouleversé par le suicide de sa mère.
Quelques années après le drame, son trouble est toujours aussi profond et ses émotions difficiles à assumer, puisqu'il se trouve déchiré entre haine et amour, tendresse et révolte.
Il redoute de porter dans ses gènes le désordre psychique dont a souffert sa mère et de le transmettre à sa descendance. Cette menace complique sa vie amoureuse et en ternit l’horizon.
Pour fuir ses obsessions il se jette corps et âme tantôt dans un projet professionnel, tantôt dans le sexe ; mais l’échange régulier qu’il entretient avec sa mère dans le double but de régler ses comptes et de ranimer entre eux des étincelles de petits bonheurs, le conduit à plonger toujours plus loin dans les racines de son mal être.
Malgré ses efforts pour s’en dégager il se laisse prendre dans une spirale qui le mène vers un « suave déclin ».
Une somatisation très spectaculaire va lui permettre de sortir de cette crise existentielle.
Entre autobiographie et fiction, écrit sur un ton très vif, irrévérencieux parfois jusqu’à l’insulte, ce récit de vie est tout à la fois accusation et réhabilitation et une émouvante déclaration d’amour.