Les textes qui constituent ce recueil sont réunis ici pour la première fois. Ils avaient été publiés séparément dans des revues ou chez l'éditeur Hetzel au siècle dernier et sont aujourd'hui pratiquement introuvables. On y découvrira une facette inconnue du génie de Tourgueniev : le romancier se transforme en journaliste, en témoin direct de l'événement, on peut dire en reporter. Les événements de 1848 y sont contés, vécus, par un remarquable observateur de la rue parisienne dans Monsieur François, et Les nôtres m'ont envoyé. Datant, lui, de 1870, le texte intitulé L'exécution de Troppmann est le récit d'une exécution capitale à laquelle a assisté Tourgueniev. Le militant en faveur de l'affranchissement des serfs nous y transmet le sentiment de culpabilité qu'il éprouve pour l'assassinat ainsi décrété. Le registre change avec un Incendie en mer, et Une fin, deux textes où le thème de la mort est constamment présent et qui ont été dictés en français par Tourgueniev à Pauline Viardot dans les derniers jours de sa vie.