Jean Moulin l'affranchi
Chez Jean Moulin, la grandeur allait de soi, écrit André Malraux vingt ans après sa disparition. Vingt-cinq jours clés, vingt-cinq journées particulières ont façonné le destin du grand résistant, dont la vie fut tragiquement écourtée à 44 ans. Une vie magnifiée par la passion et l’amour de la liberté. Mais aussi par le devoir.
Né en 1899 à Béziers dans une famille unie et très attachée aux valeurs humanistes, Jean Moulin s’engage à servir la république à travers ses fonctions dans l’administration. Tour à tour sous-préfet, préfet, puis attaché ministériel, il agrémente ses loisirs de sa passion pour l’art, affûte son talent de dessinateur dans les colonnes des grands journaux. Il aime la vie parisienne ; les nuits des années folles au cœur de la capitale font son enchantement.
Est-ce auprès des artistes qu’il a appris à regarder le monde? Avant l’Espagne et le Front populaire, le 6 février 1934 lui ouvre les yeux sur l’histoire en marche.