J'ai beaucoup souffert de ne pas avoir eu de mobylette
J'ai beaucoup souffert de ne pas avoir eu de mobylette
(2004)
245 pages
Sous des titres aussi évocateurs que "°Chômedu°", "°Vous voyez bien qu'il est bourré°!°" ou encore " Noël au ballon, Pâques en prison°", Jackie Berroyer recrée l'univers des banlieues des années soixante, ses prolos, sa misère, ses blousons noirs et ses " frangines°", sa violence, et parfois sa tendresse.
Ces portraits tragi-comiques initialement parus dans Hara-Kiri, revus et augmentés, composent un tableau saisissant de la vie quotidienne de "°petites gens°" et de figures pittoresques de la "°zone°". La prose à la fois crue et réaliste de Jackie Berroyer évoque par de nombreux aspects celle d'un autre " chantre de la dèche et de la gueule de bois°", Bukowski.
Comme ce dernier, il eÎlle dans l'art de dénicher la poésie au milieu du sordide, l'humour au sein du désespoir. Maurice Pialat manifestait à l'égard de ces récits qu'il a souvent songé à adapter une tendresse toute particulière.
On comprendra pourquoi en lisant les mésaventures de ces " perdants magnifiques°