Irapuato mon amour
S'il s'agit de sauvegarder le souvenir du mouvement [ouvrier] et de ses protagonistes anonymes contre l'oubli institutionnel, il est aussi question d'en bâtir l'épopée. La fois où le patron et le dirigeant syndicaliste jaune furent écrasés aux dominos par deux leaders syndicaux, celle où les soudeurs de Tula en grève résistèrent en mangeant les cactus des alentours, la double destruction de la voiture du patron par un monte-charge...
Une épopée ouvrière qui, comme toujours chez Taibo II, s'inscrit dans la longue lutte des oppressés contre les oppresseurs, et construit grâce à la littérature, au fur et à mesure, ses propres références, sa mythologie, ses exploits et ses héros.
De la préface de Sébastien Rutés.