Histoire et dictionnaire des guerres de religion
Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la déchirure religieuse entre catholiques et protestants jette les Français dans près de quarante ans de guerres civiles (1562-1598). De François II à Henri IV, huit guerres successives manifestent l'ampleur du rejet de la Réforme protestante par les catholiques, rejet qui culmine avec les massacres de la Saint-Barthélemy et s'achève, au moins temporairement, en 1598 avec l'édit de Nantes qui instaure une coexistence relativement durable. La lutte religieuse sert aussi de prétexte aux conflits de pouvoir : les modérés, tel Michel de L'Hospital, soutenus par une Catherine de Médicis conciliatrice, loin de sa légende d'intrigante sans scrupules, perdent de leur influence face aux ultra catholiques, autour desquels s'agrège la Ligue, menée par les Guises. Celle-ci n'empêchera pourtant pas l'avènement de Henri de Navarre, qui sera sacré roi de France le 27 février 1594 à Chartres après avoir abjuré sa foi protestante le 25 juillet 1593. Premier de la dynastie des Bourbons, Henri IV succède au dernier Valois, Henri III. Convictions et passions, guerres d'honneur et complots, édits et machinations prennent leur place dans la narration rigoureuse de cette période de l'histoire de France, mise en perspective avec l'histoire de l'Europe, celle du vacillement de l'Empire espagnol sous Philippe II. Un riche Dictionnaire dispense quantité d'informations précises, d'anecdotes et d'analyses sur les acteurs, les événements, les idées d'une époque dont les convulsions ouvrirent la voie à la monarchie absolue.