Feu occulte
Seize nouvelles qui mettent en scène titi joli lot de filles piquées au cœur. Tir (ou ailleurs) par l'aiguillon de l'Amour, ce dieu capricieux et volage, grand allumeur d'incendies. Aux prises avec cette grande affaire. Qui rend peut-être la vie supportable, mais au prix de tant de complications, elles s'en sortent - enfin, plus ou moins - en s'aidant des armes de, notre drôle d'époque : petites et grandes tricheries avec le réel, simulations et dissimulations, folie, s'il le faut. Woody Allen n'est pas loin. On rit. On ne lésine pas sur le fantasme. Mais la dame qui nous chatouille ici, non sans art, a l'humour féroce - et un sens du dérisoire qui fait parfois froid dans le dos. Inconnue hier, Elizabeth Crane, dont c'est ici le premier livre, est passée à l'écriture faute d'avoir pu chanter l'opéra. On sait d'elle qu'elle a grandi à New York et qu'elle vit à Chicago.