Essai sur les littératures médiévales germaniques
L'ouvrage réunit trois « grandes littératures » issues d'une même souche (la Germanie telle que la définit Tacite) : littérature de l'Angleterre saxonne, littérature allemande et littérature scandinave. Cette dernière, qui « a vu principalement le jour en Islande » est, sans conteste, « la plus complexe et la plus riche » ; les auteurs lui accordent le plus long développement au sein d'un livre qui « n'est pas seulement une histoire », mais également « une sorte d'anthologie ». Ont une place de choix au sein de ce parcours, la Grande Edda ou Edda poétique (recueil de poèmes des IXe-XIIIe siècles), les Sagas et la poésie des scaldes - « il leur était habituel de dire au lieu de mer, chemin de la baleine », « pré de la mouette » ou « chaîne des îles ». Bien des auteurs de ce corpus foisonnant sont aujourd'hui oubliés ; mais quelques grandes figures gardent tout leur éclat, notamment Ari l'historien (Ari Thorgilsson, 1067-1148), « le père de l'histoire islandaise, le premier écrivain en prose vernaculaire, l'homme qui découvre le style dans lequel on écrira les grandes sagas et l'illustre Heimskringla».