Ecologie et politique
Tant qu'on raisonnera dans les limites de cette société inégalitaire, la non-croissance signifiera pour la masse des gens la condamnation à une médiocrité sans espoir. Aussi n'est ce pas d'abord à la croissance qu'il faut s'attaquer mais à un système social qui en entretient le besoin en inventant sans cesse des biens rares par essence et réputés "meilleurs" que ceux de tout le monde. La devise de la société cruelle pourrait être : "Ce qui est bon pour tous ne vaut rien pour toi"......
L'exigence écologique ne se débarrassera de ses équivoques que si elle répond d'abord à cette question préalable : Que voulons nous? Un capitalisme qui s'accommode des contraintes écologiques comme il s'est accommodé de la sécurité sociale- ou une révolution économique., sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et, par là même, instauré un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur travail et à la nature?