Le racisme peut-il être amusant ? La réponse est non, mais il peut certainement être stupide et énoncer des idioties comiques.

Ce livre rappelle quelques-unes de ces stupidités, sur des sujets parfois inattendus. A partir de la mesure de la capacité des crânes au XIXe siècle, il se développa un certain nombre de théories haineuses - antiféministes, antireligieuses, anti-humanistes ou xénophobes - qui relèvent du racisme pur et simple (la femme est inférieure, le criminel est un dégénéré, l'Allemand n'est qu'un crétin adipeux, etc.).

Et pourtant les tenants de ce « racisme biologique » prétendaient s'appuyer sur la science, sur des données chiffrées et vérifiables.

Il en est resté bien entendu quelque chose jusqu'à notre temps, en particulier dans certaines formes d'eugénisme qui ont fait nombre de victimes.

Ceci est un essai sur les infortunes de la science - surtout de la fausse science - quand elle croit tout pouvoir expliquer. A l'heure de la vache folle et des premières manipulations génétiques, de quoi rire et de quoi pleurer. De quoi réfléchir, en tout cas.

A côté de travaux universitaires sur le Languedoc méditerranéen aux XVIIe et XVIIIe siècles, Guy Bechtel, historien et germaniste, a publié plusieurs ouvrages autour de la naissance des temps modernes comme Paracelse (1979), Gutenberg et l'invention de l'imprimerie (prix d'Histoire de la Renaissance de d'Académie française -1993) La Chair, le Diable et le Confesseur (1994), La Sorcière et l'Occident (1997) et Les Quatre Femmes de Dieu (2000).