De vives voix
La voix. Quelle voix ? Celle qui parvient à nos oreilles distraites, agressées, saturées ? Ou celle qui nous parle, au-delà des mots qu’elle prononce ? Comment entend-on ? Et qu’entend-on ? Quelle voix perdue poursuivons-nous ? Quelle place pour elle dans un environnement où les images traquent chacun d’entre nous sans répit ?
Ni essai, ni récit, ni roman, ni autobiographie, simplement quelques perceptions, personnelles, intimes, de la voix humaine. Des voix surgissent, fragments égrenés convoquant souvenirs, voix inconnues, passants, rencontres, êtres proches, observations…
Dire ses nuances et ses détours, ses masques et ses aveux, entre les interstices de la mémoire et les plis du quotidien. Dire ces voix qui ont un jour, de façon parfois inexplicable, résonné en moi.
Moments traversés, qui me trouvent acteur ou témoin, projetée à la confluence d’existences autres.
Autour du motif central de la voix qui donne au texte son unité, c’est un ensemble de variations, de modulations. Polyphonie. Les voix et les silhouettes se croisent, se mêlent, s’écoutent ou se fuient, en offrant la lecture sonore d’un univers personnel.
Évocation d’instants saisis, d’émotions, que les mots prolongent.
Et dans chaque voix, écouter le monde.