Colette ou les Amusements de bon ton
Décidément, il n'y a femme du monde plus putain que Colette. Exhibitionniste, nymphomane; gousse, fellatrice, sodomiste, buveuse de sperme, raccrocheuse, garçonne et don Juane, elle a tous les vices, et pratique toutes les débauches, jusqu'à forniquer avec les bêtes, les enfants et les soutanes. « À vingt ans, elle a toutes les expériences d'une longue vie de lupanar. Et pourtant, il n'y a pas dé visage plus séduisant et plus frais que le sien, corps plus exquis, plus jeune et plus virginal, ni distinction plus parfaite »... Tout est dit. Il ne reste plus au lecteur sans préjugés qu'à suivre les « amusements de bon ton» auxquels se livre sans retenue l'irrésistible Colette, seule ou sous les yeux d'un mari complaisant et d'un amant parfois un peu jaloux, mais qui ne dédaigne pas d'y apporter son active participation. Signé « Spaddy », imprimé clandestinement en 1936, ce roman - attribué à l'époque à une femme de lettre alors bien connue -, d'une audace et d'une verdeur stupéfiantes, n'avait jamais fait l'objet jusqu'ici d'une édition au format de poche.