Chamboula
La vie est paisible au « Village Fondamental ». Les hommes chassent et les femmes travaillent aux champs. La belle Chamboula, à la démarche élastique, provoque de grandes élévations.Un jour arrive un réfrigérateur au centre du village, et très vite, on en vient à se battre pour être le premier à s’y rafraîchir. Une télévision arrive ensuite qui rivalise avec l’arbre à palabre.Le village plonge dans la mélancolie et la faim. On ne se parle plus.SAV (« service après-vente ») débarque et ne tarde pas à lorgner sur Chamboula, et à gratter le sol et le sous-sol.Il embauche Boulot, mais Boulot décide d’aller tenter sa chance de l’autre côté de la forêt, et s’éloigne encore, et voyage. Va-t-il se faire coincer à la douane française, ou s’installer clandestinement à Paris ? Entrera-t-il dans Paris par le métro Château d’eau ou par la rue d’Ulm ? S’inscrira-t-il à Sciences-Po ? Jouera-t-il à l’aile droite de l’ASSE ?
Dès lors le récit prolifère, se ramifie, en une fable jubilatoire. Et la dimension politique du roman se double d’un travail poétique et formel qui inscrit Chamboula, récit à la construction arborescente, dans la tradition ludique de la littérature oulipienne.