Ces enfants qui ne viennent pas d'une autre planète
Les enfants autistes que j'ai rencontrés, j'ai pensé qu'ils avaient une culture à eux. Qu'ils avaient une culture chantonnaient une musique à eux, qu'ils faisaient des bruits et c'était leur langue à eux, qu'ils se balançaient et c'était leur danse à eux. Bizarre, quoi, un peu comme s'ils venaient d'un autre pays- et même d'une autre planète. Mais justement non, ce qui est bien, c'est qu'ils sont de chez nous. On les a sous la main. Ils ont forcément plein de choses à nous apprendre, même quand ce qu'ils font nous effare. Faut savoir en profiter."
"J'ai une vie charmée..."
dit Howard Butten. C'est une jolie façon de parler de son art de vivre sous le charme des personnes qu'il aime. Il a toujours été comme ça, Howard Butten, jusque dans sa petite enfance éblouie par l'amour fou et les amitiés fulgurantes. Il le raconte dans "Quand j'avais cinq ans je m'ai tué." C'est peut-être pour cela qu'il les aime, les autistes, ces enfants-cri, ces enfants-différence et qu'il cherche à comprendre leur petite musique à eux.