Bifrost, N°39 : Dossier Michel Jeury
On était au tout début du mois d'Aron, deuxième mois des automnes. J'avais demandé une translation au choix, depuis très, très longtemps. Mon choix, c'était Mars, bien sûr. J'avais tous les quotas et je ne comprenais pas pourquoi mon tour n'arrivait jamais. Après tout, les bleus me jugeaient peut-être indispensable ici, à Aurora, petite ville du monde prime. J'attendais d'être appelée. Je me rendais presque tous les jours à l'un des dix centres milliens d'Aurora pour assister au ravissement des transités vers l'un des trois mondes ultimes, la Lune, Mars ou Vénus. Le quatrième, Mercure, serait ouvert bientôt, sans doute à la fin des automnes ou au commencement des hivers...